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Belle Époque

Les jeux olympiques d'Athènes en 1896

11 Janvier 2023, 10:00am

Un peu d'histoire...

La fin du XIXe siècle est marquée par le triomphe de l’hygiénisme, un mouvement aux racines multiples. Il y a d’abord la démonstration par Louis Pasteur du rôle des germes dans la propagation des maladies, démonstration qui a révolutionné la pratique hospitalière d’abord, médicale ensuite, et qui s’est répandue dans la société sous différentes formes (réseau d’eau potable, fontaine Wallace, développements de l’industrie du savon et des détergents). Mais la société était, d’une certaine manière, préparée à cette révolution. La santé et le soin du corps sont devenus, à partir de 1850, un sujet de préoccupation de la bonne société d’abord, puis de la bourgeoisie. Les villes d’eaux ont connu un fort développement sous le second empire, tout comme les stations balnéaires qui ont tiré profit des bienfaits supposés des bains de mer. C’est également à cette époque que se sont multipliés les clubs de sport. Athlétisme, rugby, football, cyclisme, boxe, boxe française… L’éducation physique est entrée à l’école, sous la forme de séances de gymnastique (en classe quand le temps ne permet pas de sortir dans la cour). Il est vrai que les soldats dont la France a besoin pour prendre sa revanche sur l’Allemagne doivent être en bonne forme physique !

C’est en 1892, à l’occasion du cinquième anniversaire de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, que le baron Pierre de Coubertin a fait part, pour la première fois, de son vœu de ressusciter les jeux olympiques. L’idée fait son chemin et, le 16 juin 1894, se réunit à Paris un « congrès olympique » qui décide de la tenue périodique de jeux organisés à tour de rôle par différentes villes. Après un certain nombre de tergiversations, c’est la ville d’Athènes qui est choisie pour organiser les premiers jeux en 1896.

Les jeux se déroulent du 6 au 15 avril 1896. Il y a quatorze pays participants, onze pays européens, deux pays américains (Chili, États-Unis) et un pays océanien (Australie). Les grandes puissances européennes sont présentes (France, Royaume Uni, Allemagne, Autriche-Hongrie) à l’exception de la Russie. La plus forte délégation est celle de la Grèce. Les autres délégations réunissent un peu moins de quatre-vingts sportifs. Les femmes, bien entendu, ne sont pas admises. Les épreuves au programme (au nombre de quarante-trois) vont de l’athlétisme (course à pied) aux courses cyclistes en passant par la gymnastique, la natation, l’haltérophilie, le tir, l’escrime, la lutte ou l’aviron.

La manifestation reste, somme toute, modeste, mais elle aura un grand retentissement populaire. De nombreux reporters sont envoyés sur place pour la couvrir. L’édition suivante a lieu à Paris, en même temps que l’exposition universelle. Cette fois, il y a vingt-quatre pays participants, près de mille sportifs engagés et quatre-vingt-quinze épreuves. Le programme est beaucoup plus diversifié. Les femmes sont, pour la première fois, autorisées à participer à certaines épreuves (golfe, tennis, voile, équitation). Elles ne seront que vingt-deux.

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