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Belle Époque

La police de la Belle Époque

28 Janvier 2023, 10:00am

Un peu d'histoire...

La police en 1871 conserve l'organisation qu'elle a hérité de la monarchie de juillet et du second empire. Ce n'est qu'en 1884 que les parlementaires de la IIIe République vont se pencher sur les missions et l'organisation de la police pour les mettre en accord avec l'idéal républician. La loi du 6 avril 1884  répartit les pouvoirs de police entre maires et préfets et établit un régime spécial pour Paris. Dans les communes de moins de 5000 habitants, le maire exerce les pouvoirs de police en s'appuyant sur un ou plusieurs gardes-champêtres qu'il recrute librement. Il peut, le cas échéant, faire appel à la gendarmerie nationale. Pour des villes de plus grande importance (jusqu'à 40000 habitants), un commissaire de police nommé par le ministère de l'intérieur est placé sous les ordres du maire. Le préfet s'assure de l'efficacité de la police municipal et peut révoquer le commissaire, voire même prendre directement le contrôle de la police municipale. Dans les villes de plus de 40000 habitants, la police municipale est organisée par décret du président de la République.
La police de la Belle Époque bénéficie des progrès scientifiques. En 1882, la préfecture de police se dote d'un service d'anthropométrie, puis d'un service photographique. Alphonse Bertillon introduit la méthode de signalisation anthropométrique des individus arrêtés et la dactyloscopie (observation des empreintes digitales). le Professeur Edmond Locard ouvre le premier laboratoire de police scientifique à Lyon en 1910. En 1883, une école pratique de la police municipale ouvre ses portes dans l'île de la Cité, siège de la préfecture de police.
Il n'existe cependant pas de police spécialement affectée aux enquêtes. C'est le président du Conseil Georges Clemenceau qui créera en 1907 un service chargé de "seconder l'autorité judiciaire dans les recherches et la répression des crimes et délits de droit commun". Ce service, l'ancêtre de la police judiciaire, restera dans l'histoire sous le nom de "brigades du tigre". Les brigades du tigre sont dirigées par un commissaire divisionnaire assisté de trois commissaires de police et dix inspecteurs.

Dans les années 1900-1910, le grand banditisme défraie la chronique, les méfaits de la Bande à Bonnot font la une des journaux.

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